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Euro numérique : la BCE publie son troisième rapport d’étape

juillet 2025
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Auguste GRIGNON DUMOULIN
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Points clés à retenir :

  • Le groupe chargé de rédiger le recueil de règles relatives à l’euro numérique s’intéresse actuellement aux normes et aux certifications existantes dans le secteur financier ;
  • La BCE continue d’explorer les fonctionnalités potentielles de l’euro numérique. 70 participants de marché ont d’ailleurs été sélectionnés en mai pour l’aider ;
  • La BCE assure que le projet sera doté d’une séparation stricte des données personnelles, l’empêchant d’y accéder.

La Banque centrale européenne (BCE) a publié jeudi 17 juillet un troisième rapport d’étape sur l’euro numérique. Il recense les dernières évolutions depuis la publication du deuxième rapport, paru fin 2024.

Les avancées concernent surtout le Rulebook Development Group (RDG), chargé de rédiger le recueil de règles relatives à l’euro numérique. Ce groupe de travail rassemble des représentants du marché des paiements de détail, tant du côté de l’offre que de la demande, ainsi que des observateurs de l'Eurosystème et des institutions de l'UE.

Le RDG examine actuellement « les normes et les certifications existantes dans le secteur financier en vue de les réutiliser pour l'euro numérique ». Le groupe de travail a réaffirmé son attachement à des standards de marché ouverts, non-propriétaires, visant à favoriser l’interopérabilité de l’euro numérique avec les solutions déjà existantes.

Il planche aussi sur l’expérience utilisateur du projet, en cherchant à le rendre accessible à tous tout en y intégrant de nouvelles fonctionnalités, comme le paiement hors-ligne. La BCE a d’ailleurs fait des progrès significatifs sur ce point.

70 participants de marché, en lien avec le secteur du paiement, ont d’ailleurs été sélectionnées en mai par la BCE pour tester et explorer les fonctionnalités potentielles de l’euro numérique. Les expériences concernent les paiements quotidiens, les paiements conditionnels (i.e. ceux s’effectuant dès lors que certaines conditions sont remplies) mais aussi de nouvelles idées s’insérant dans l’écosystème financier.

La gestion des risques de fraude et des risques opérationnels a également été un point d’attention ces derniers mois. Les détails techniques concernant l’intégration à des systèmes de paiement front-end et back-end ont aussi été dressés.

La BCE entretient un dialogue continu avec les parties prenantes, internes comme externes, et avec le public. Fin 2024, la banque centrale a par exemple engagé des discussions avec des consommateurs et des petits marchands afin de comprendre leur utilisation des moyens de paiement et quels étaient les axes d’amélioration. Elle organise aussi régulièrement des ateliers afin d’avoir le retour des acteurs du marché (associations, banques, commerçants et PSP).

La confidentialité est aussi un élément important – et controversé – de l’euro numérique. La BCE assure que le projet sera doté d’une séparation stricte des données, empêchant l’Eurosystème de relier les transactions aux utilisateurs finaux, ou de déduire leur identité. Seuls les PSP seront en mesure d’obtenir ces informations.

Les prestataires de services d'assistance seront également soumis à des garanties contractuelles empêchant l'interconnexion ou la transmission ultérieure de toute donnée personnelle qui ne peut être traitée qu'à des fins spécifiques et lorsque cela est strictement nécessaire.

La poursuite des travaux va concerner la rédaction du recueil de règles, la sélection des fournisseurs de services et de nouvelles expérimentations visant à assurer les plus hauts standards de qualité, de sécurité, de confidentialité et d’expérience utilisateur.

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