Placement de trésorerie : les fonds monétaires restent en tête
Même dans un environnement de taux plus faibles, les fonds monétaires demeurent un outil privilégié des trésoriers grâce à leur sécurité, leur liquidité et leur simplicité.
L’article analyse pourquoi les fonds monétaires conservent leur avantage pour le placement de trésorerie dans un contexte de remontée des taux d’intérêt. Grâce à la BCE et à la Fed, les taux courts sont positifs, à environ 0,65 % aujourd’hui. Cette dynamique renforce l’attrait des fonds monétaires, avec des rendements potentiellement supérieurs à 2 % d’ici fin 2025, surpassant les dépôts bancaires traditionnels et redéfinissant la hiérarchie des placements.
Les entreprises, même de taille moyenne, et de nombreux investisseurs institutionnels commenceraient à réallouer massivement leur trésorerie vers des produits de court terme liquide et rémunérateurs, comme les OPCVM monétaires.
🎤 Citations
Warren Bellaloum (vice-président de la commission “placements” de l’AFTE)
« L’AFTE souhaite porter un message de prudence : il n’existe pas de solution miracle qui soit “cash equivalent” et qui dépasse les niveaux d’inflation observés actuellement. »
Il insiste sur la nécessité pour les trésoriers de bien analyser la durée moyenne des titres et la part de taux variables dans les fonds, les variables clés de performance dans ce contexte de hausse de taux.
David Guyot (associé gérant, Pandat Finance)
« Les banques y compris les grandes banques de réseaux se livrent maintenant à une “guerre des dépôts” pour les conserver, voire pour les augmenter. Elles veulent fidéliser l’épargne de leurs clients. »
Il rappelle également que les rendements des produits de trésorerie restent inférieurs à l’inflation, mais qu’ils assurent capital garanti et liquidité immédiate.
📌 En conclusion
Le contexte de hausse des taux redonne aux fonds monétaires leur position stratégique. Pour autant, l’AFTE, à travers Warren Bellaloum, appelle à la prudence : ces produits, même améliorés, ne permettront pas nécessairement de dépasser l’inflation. Côté marché, David Guyot souligne la compétition féroce entre banques et fonds, notamment dans la course aux dépôts rémunérés.